Voilà bien quelques années que nous nous imaginions faire un tel voyage et voilà que nous y sommes. La traversée des Alpes en train fut une belle récompense, car arrivés à Domodossola, la météo est beaucoup plus clémente et nous pouvons enfin pédaler habillés avec moins de couches. La route est plutôt en descente, ce qui nous donne beaucoup de plaisir après avoir arpenté les petites collines des routes agricoles suisses.
Nous prenons notre premier camping et organisons la suite de l’aventure. Deux belles nuits au bord du lac Majeur et nous voilà repartis.
Par chance, un ancien collègue à Bryan, Raffaele, habite de l’autre côté de la rive et nous attend pour passer la soirée ensemble. Il est toujours fort agréable de connaître une personne qui réside dans un autre pays. En deux temps trois mouvements nous voilà sur une terrasse italienne fréquentée uniquement par des locaux et située au bord d’un petit lac avec vue sur le coucher de soleil. Le reste de la soirée se poursuit à la maison familiale avec des spécialités de la région et pour notre plus grand plaisir et comme le veut la gastronomie italienne, avec le premier plat et le second.
Les jours suivants se déroulent à merveille. On contacte facilement un membre de la communauté Warmshower (communauté internationale de cyclistes qui hébergent d’autres cyclovoyageurs de passage) qui accepte de nous héberger chez lui au Nord de Milan. Ce sera donc notre prochaine étape.
Départ en début de journée de Brebia avec Raffaele qui a craqué en prenant congé pour nous accompagner et nous faire découvrir la région. Voilà une surprise qui nous fait très plaisir. D’ailleurs, tout du long que nous partageons la route, Raffaele n’enclenchera pas la batterie de son vélo électrique pour nous soutenir dans notre effort. Quelle chouette geste de solidarité !
À la moitié du chemin nos routes se séparent et nous remercions vivement notre hôte pour tout ce qu’il nous a apporté en moins de 24 heures.
Nous continuons à deux jusqu’au prochain village où nous allons déguster une succulente glace italienne sur une place de village autour de laquelle se déroule une foire. L’ambiance est au top et nous rêvassons plus d’une heure sur un banc.
Quelques kilomètres plus tard nous arrivons chez nos (tous premiers) hôtes Warmshower : Enzo & Katia, qui nous accueillent à bras ouverts. Le feeling est tellement bon qu’on se sent comme à la maison.
Nous faisons connaissance autour d’une bière désaltérante italienne, puis après une bonne douche nous dégustons de délicieux plats maison puis terminons la soirée à visionner les aventures de chacun sur YouTube. La plus mémorable pour nous étant l’ascension du Kilimandjaro à vélo par Enzo en début d’année.
Le lendemain, après avoir pris tendrement congé de Katia, nous avons une nouvelle fois la chance d’être accompagnés, mais cette fois par Enzo, qui nous fait découvrir les petites routes sans voiture que l’application Komoot ne connaît pas encore. Nous partagerons un dernier moment à l’heure du repas de midi avant de continuer notre route, le cœur rempli de bonheur. Il aurait été difficile de faire mieux pour une première expérience chez des inconnus qui partagent la même passion du voyage et du deux-roues sans moteur.
Puisque que les étoiles sont bien alignées, nous continuons les premières fois par notre première nuit en bivouac. C’est incroyable, comme entourés de nature, notre ouïe devient plus vigilante et à l’écoute du moindre bruit. A rester chez soi, à dormir dans des endroits clos et sûrs, on en oublierait presque ce sens primordial. Installés dans une clairière, à l’abris des regards, nous laissons nos oreilles être bercées par les centaines de sons que dégage cette environnement. Une nouvelle mélodie qu’il faut apprendre à apprivoiser et dont le rythme change considérablement une fois le soleil couché. Alors là ne résonnent que quelques craquements ou aboiements lointains. Il est temps pour nous de tomber dans un sommeil plus ou moins profond.
Au réveil, la nuit n’a pas été des plus reposantes, notre esprit créatif ayant créé les pires scénarios possibles. Alors que rien, il ne s’est absolument rien passé. C’est bien sains et saufs, avec toutes nos affaires et sans dérangement durant la nuit noire que nous nous réveillons. Nous sommes donc heureux et confiants de cette nouvelle compétence. Nous réitérons l’expérience, c’est sûr.
Nous continuons notre périple en direction du lac de Garde et la météo va nous jouer des tours, mais ça nous ne le savons pas encore…
Et pour mettre plus d’images sur ces mots, découvrez notre premier épisode YouTube.
